architecture et illustration
Collection de l'informe
installation artistique
Peau de vert
installation artistique
Tout un fromage
architecture et illustration installation artistique
L'épaisseur du temps
installation artistique
Fog catcher, Imu chan Architecture
installation artistique
Trace de vie

installation artistique

Collection de l'informe

Micro-sculpture et peinture.

Utilisation du scotch comme matériau à sculpter et à métamorphoser.
En lui donnant un contenant et de la couleur, j’obtiens un répertoire de formes. Ce matériau ordinaire change de fonction et d’identité, il devient un objet que l’on sublime et que l’on expose au regard. Paradoxalement, cette collection de volumes informels évoque autre chose que du scotch. Certains volumes expriment le végétal, d’autres le minéral et d’autres possèdent une certaine animalité. J’ai donc voulu les classer
par catégories et les rassembler pour reformer un écosystème,
recréer un monde vivant microscopique.

Scotch, tissus, peinture, aquarelle, résidus de métal, pâte à relief.

Peau de vert

Sculpture de papiers en suspension.

Le vert est une couleur non figée. Si vous la regardez d’un peu plus près, elle est en fait un mélange de nombreuses nuances présentes dans la nature. Ces couleurs cohabitent ensemble et se confrontent pour ainsi nous offrir des sensations colorées et naturelles. J’ai alors l’intention de donner de la matière et de l’épaisseur à la couleur verte pour en faire ressortir les nuances. En brûlant du cellophane, celui-ci se rétracte
et prend une forme aléatoire. Un mélange non contrôlé et spontané de couleurs s’opère. Le plastique se métamorphose : il se plie, se tord,
se gonfle, se désintègre subtilement. Sa surface devient irrégulière au toucher et rugueuse. J’investie donc cette expérience pour mêler d’autres couleurs et matériaux au vert. Brûler et peindre simultanément permet de mixer la matière et les couleurs, puis de les confronter peu à peu. On obtient alors des petites pièces uniques et précieuses. Ces météorites pétillent dans l’espace. La lumière naturelle joue avec la matière translucide, elle permet alors de révéler d’autres couleurs en passant à travers sa surface. Suspendues, ces molécules non identifiées semblent en lévitation. Elles deviennent sculptures mouvantes dans l’espace

Papiers, plastique brûlé, peinture, fil de pêche.

Tout un fromage

Sculpture et set design.

Né de la coagulation du lait et de l’égouttage du caillé ainsi obtenu, le fromage est un aliment aux aspects divers et aux textures particulières. Pourriture, décomposition enzymatique de la matière organique, texture rugueuse ou, au contraire, douce et crémeuse, tout dépend de notre imagination. L’aléatoire fait alors guise de cuisine dans mon processus de création. Mes cinq plats naissent de réactions chimiques entre les couleurs, les matières et les matériaux, suscitant à la fois l’émerveillement et le dégoût. Le travail d’aspect de surface, d’expérimentation de la matière et de mise en volume éveille nos papilles. En détournant les matériaux, je crée ce décalage de la réalité.

Résine époxy, peintures, chutes de verre, papiers recyclés, mousse de polyuréthane, bois.

L'épaisseur du temps

Sculpture à partir de gravats et chutes de pierre.

« Révéler la stratification de l’histoire en altérant la matière. » 

Le souvenir dans son entièreté est une accumulation d’autres souvenirs, un agrégat. Pour se remémorer, il faut traverser les temps, creuser sa mémoire pour remonter cette superposition d’époques. A travers cette sculpture, c’est cette action de « révéler les différentes couches successives de mémoire pour se souvenir » qui se matérialise. Les souvenirs se sont concentrés et enfouis avec le temps. Par l’action sur la matière, la mémoire refait surface. L’idée est de matérialiser l’acte de rechercher des vestiges enfouis, des traces du passé et de procéder à leur mise au jour par enlèvement de la matière et des sédiments qui les recouvrent.

Plâtre, pierre, résines, peintures.

Imu Chan Architecture Inc.

Conception d’une installation artistique dans l’espace public. (projet non réalisé)

« Deux arcs d’acier s’étendent sur la cour d’entrée ouest de la salle municipale de West Vancouver. Ils s’ouvrent vers le ciel, captant l’air et la lumière. Par un jour brumeux, ils se souviennent d’anciennes colonies tentaculaires, ou de navires imposants, plongés dans un mystérieux air marin. Une inspection minutieuse révèle que la face intérieure de chaque arc est bordée de buses. À certaines heures programmées, plus fréquemment pendant l’été, une fine brume jaillit de ces buses, enveloppant l’esplanade de brouillard, de part et d’autre de l’entrée.
Ils créent un passage fluide vers un bâtiment civique qui flotte et se déplace avec le vent et le mouvement des visiteurs. Intitulée Fog Catcher, l’installation d’art public située dans le West Vancouver District Municipal Hall s’inspire d’un phénomène atmosphérique répandu sur la côte nord du Pacifique. Cela souligne notre lien affectif et social avec le temps, dans ses innombrables manifestations. Parfois gênant, parfois
un répit après les sombres et anémiques journées d’hiver, le phénomène éphémère enveloppe le lien intime de West Vancouver avec la météo.
En le célébrant à l’entrée d’une salle municipale, Fog Catcher nous permet de composer avec la profondeur de notre écosystème climatique, son équilibre délicat et notre responsabilité citoyenne
dans sa préservation et sa protection
. »

installation artistique
© Léa Ravel & Yang Yu for Imu Chan Architecture

Fog Catcher

Trace de vie

Production en volume à partir de photographies.

En m’inspirant de cette série de photos frontales, j’ai composé et assemblé des matériaux de récupération (bois, cartons, mousse, gravats) afin de créer une composition de volumes qui évoquent la précarité de ces fragments de façades détériorées. Dans le but de révéler les aspérités, les empreintes du temps sur la matière, le processus consiste
à construire des volumes à partir de matériaux recyclés, à les complexifier plastiquement par accumulation et à travers différentes actions sur la matière qui se retrouve altérée. (gratter, déchirer, frotter, poncer…) Les volumes se manifestent comme des œuvres intemporelles qui se sont dégradées avec le temps. La peinture blanche en tant que médium vient recouvrir l’entièreté du volume. Elle symbolise l’absence, l’existence éphémère de ces traces qui vont s’effacer dans la ville en perpétuelle évolution.