Architecte, designeuse, artiste, arch(i)llustratrice, l'univers de Léa est fait d’encres, de papiers, d’herbiers dessinés, de traits délicats. Elle dessine comme elle grave une plaque de métal : en mille et un petits traits, en strates, avec une grande attention. Elle illustre ce qui la touche, la porte, parfois l’emporte : des sujets liés à la société, à l’écologie, à l’aménagement des territoires. Elle pose un regard fin sur le bâti, le construit, les paysages. Toujours avec poésie et (hyper)sensibilité. Les objets imprimés qu’elle imagine et co-conçoit sont des fragments de vécu. Ils transmettent des idées familières, reconnaissables. À offrir, ou à s’offrir à soi — pour garder trace, pour créer du lien, pour prendre soin. Cela peut être un calendrier de l’avent à encadrer, une carte de vœux, un menu de dîner, un faire-part de naissance. Elle travaille aussi sur commande, pour des clients variés : médias, associations, agences d’architecture, projets culinaires ou événementiels. Toujours en lien avec des démarches qui lui parlent, et des valeurs partagées. Après un premier café ensemble, le projet se dessine pas à pas, au fil de la collaboration. Aujourd’hui, elle entreprend au sein d’une coopérative artistique et culturelle. Un choix évident pour continuer à s’enrichir des autres, s’entraider, et ne jamais se sentir seule lorsque les graines plantées prennent du temps à germer. Elle a aussi rejoint plusieurs collectifs pour ouvrir ses pratiques, et construire ensemble un monde plus solidaire. Sa pratique se situe à la croisée du scientifique et de l’imaginaire. Elle cherche à révéler l’invisible, l’insoupçonné. À transmettre ce qu’elle apprend, à montrer ce que l’on oublie de regarder. Les gestes artisanaux, le dessin, le soin du papier, le pli, le volume… autant de savoir-faire qu’elle chérit et qu’elle aime transmettre lors d’ateliers. Elle a une obsession pour le minuscule. Une passion née pendant son diplôme à l’École Boulle, autour de la préservation des dernières berges « sauvages » à la confluence de Paris. Puis approfondie à l’École Duperré et à l’ENSA Paris-Belleville, où elle a exploré l’estampe et le dessin naturaliste de manière plus intime.